Corpus Delecta

A l'origine : des hommes !

A l’origine: un site adultère sur lequel je suis allée me promener. Certains hommes me disaient alors:

– S’il vous plait Corpus, faites-moi bander! Excitez-moi!

et j’adorais les faire bander et les exciter, sans jamais les rencontrer, ni même connaître leur véritable nom.

Pour moi, il y a de la jouissance à donner du plaisir, même à travers des mots. Écrire comme j’ouvrirais une bouteille de champagne…

J’ai gardé de cette expérience le goût et l’envie d’être une femme-plaisir. Une femme à bulles !

Je suis née au printemps tardif, délicieuse saison où les jupes se font plus courtes et les idées plus légères. C’était en bord de mer, il faisait chaud… J’ai grandi dans des villes pluvieuses, sur une île paradisiaque, dans de froids pays, ou près de la grande bleue… Fille de marin, grande voyageuse, les sens toujours en éveil. Odeurs de tiaré, cris des mouettes survolant des bateaux de pêche, couchers de soleil en or et en pourpre, mélodie des gouttes de pluie sur les vitres, senteurs d’épices, goût de mangues et de bananes fraîchement croquées…

Voir, entendre, toucher, sentir, et croquer. A pleines dents. La vie, le plaisir, les hommes.

Premiers émois amoureux à six ans, il me chatouillait la plante des pieds d’une plume. Premier vrai baiser huit ans plus tard, enivrante découverte d’une langue qui n’est pas la mienne. Trilingue à 15 ans, dépucelée à 16, lumière douce et rideaux en dentelle, loin des peurs, et déjà dans le plaisir… Depuis, il y a toujours des hommes dans ma vie, certains m’accompagnent un bout du chemin, d’autres ne font que passer. Toujours avec beaucoup de tendresse, de respect, et d’humour.

Femme par naissance, journaliste par vocation, joueuse par nature, amoureuse mais pas trop, j’écris parce que j’aime ça, et que je ne veux rien faire d’autre… à part l’amour !

De La fidélité

Julien aime Eliane. Mais Julien s’ennuie dans leur histoire.

Le Choix qu’il offre à sa compagne lui permettra-t’il de retrouver le désir… ou est-ce là la pire erreur qu’un homme puisse commettre?

J'ai écrit...

Puisque vous êtes ici, c’est que mon travail vous intéresse. Soyez-en remerciés!

Avant de vous présenter mes livres, petit préambule: ayant repris les droits de mes délicieux textes courts à une éditrice peu honnête, certains titres ne sont actuellement pas commercialisés. Mais j’y travaille!

Et si jamais vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas:

(Mais attention: je suis écrivaine, pas pompons girl 😉 )

corpus@corpusdelecta.com

Plein la vue

Parfois cocasses, ces textes font la part belle au voyeurisme sous toutes ses formes. Porno, prostitution, fenêtres, jeux de miroir, quand notre propre reflet devient vecteur de trouble…. Que ce trouble soit avec vous!

« Un CUL qui bougeait dans un rythme régulier, les pixels de la raie tressaillant de plus en plus vite, un rythme dont Mme Zobit devina plus que ne reconnut l’origine, le cul étant nu. Pop-up. Ah non! Mme Zobit effectua un clic hystérique et retomba sur… le CUL. Qui n’en était plus un, puisque l’angle avait quelque peu été modifié et que maintenant, ce n’était plus un mais DEUX CULS que visionnait la tremblante Mme Zobit. Plus précisément, et sans vouloir donner trop de détails pour ne pas choquer le lecteur, un cul masculin, à peine poilu mais musclé, donnait pour ainsi dire des coups de bassin à un cul manifestement féminin bien que dénué de tous ces petits boutons rouges que Mme Zobit savait orner les siennes. Un site porno! Oh ! Ces… !!! Ces…!!! Ces…!!! avaient regardé un PORNO sur SON ordi! »

 

Shéhérazade 2.0

Une version déjantée du célèbre conte, que j’ai pris énormément de plaisir à écrire. Mon tout premier texte érotique. Fougueuse et gouailleuse, au lieu de raconter des histoires, Shéhérazade préfère les vivre….

“Dans son palais, le Sultan El-Hadam bir’Out s’ennuie. Jusqu’au jour où une sauvageonne s’époumone et se débat devant lui.
Enfin, de l’animation !
Shéhérazade parle certes un peu trop, manque de docilité, mais remplace avantageusement toutes les concubines du Sultan…

« Une vraie sauvage ! Grande, fine, mais dotée d’une poitrine XXL, le cheveu noir en bataille et des yeux en amandes… Yeux qui à l’instant fusillaient le Sultan sans le moindre égard pour son rang ! »”

Crie mon nom

J’ai depuis toujours un petit faible pour ces textes, publié chez hqn il y a un petit moment déjà. Fruit d’une attirance virtuelle, il fallait être un peu folle pour écrire de telles choses à un inconnu. Je l’étais, je l’assume!

“Et puis un jour, un matin, un homme me capture d’une phrase. Tel un papillon, je me laisse prendre, sur l’écran. Il est drôle, intelligent, cultivé… Terriblement excitant.

Homme: Joli pseudo, plutôt inattendu de lire du latin, sur ce site. Vous avez un peu de temps pour un café virtuel? Je m’appelle Antoine. Et vous?

Il devient mon amant idéal. Mon fantasme devenu chair. Notre histoire est aussi brève que fulgurante. Elle finit comme elle a commencé : dans un mensonge…

Il n’empêche qu’il me colle encore à la peau.

Je l’avais surnommé Mojo

Je lui ai écrit des lettres qu’il ne lira jamais… “

Les talons rouges

Passionnées, vives, enjouées… Toutes les héroïnes de ce recueil écrivent pour témoigner d’une expérience érotique sans commune mesure. Décrire le trouble ressenti, attiser le désir…Toutes les femmes ont en commun des talons rouges, signe de liberté sexuelle.

« La veille, lors du repas chez notre amie la Baronne de P., vous m’aviez retroussée entre deux porte, vous souvenez-vous ? Ohlàlà ! Mais quel vilain garçon vous faites, tout de même ! Me prendre là, debout, moi en équilibre précaire sur le délicat guéridon chinois de notre hôtesse, vous, votre merveilleuse queue sortie à la va vite du vêtement, et vas-y que je t’enfile, ma belle, et vas-y que je te besogne. Ciel Gustave ! Vous conviendrez tout de même que votre sens de la bienséance est quelque peu décalé ! Ou pensez-vous vraiment qu’il soit judicieux de sortir votre queue de mon ventre, me forcer à m’accroupir devant vous pour me la faire lécher, puis me relever en me tirant par les cheveux pour me reprendre sur le guéridon, puis ressortir, vous faire sucer, puis me baiser de nouveau, debout, moi écrasée contre le mur, vous un pied sur le guéridon. Vraiment Gustave !»

Le temps d'un fou rire

Première tentative dans un registre de texte plus long, publié chez Artalys. Pour une fois, c’est une femme qui succombe à un corps plus jeune. Il a 24 ans, elle presque le double, la déception ne tardera pas…

Il la remarque d’abord parce que c’est une femme, adulte, la seule à cette soirée. C’est du moins ce qu’il se dit, d’abord. Parce qu’inconsciemment, ce qu’il remarque surtout, c’est sa silhouette, sa démarche. Elle porte une robe fluide, qui sculpte son buste en douceur, puis tombe sur ses jambes juste assez pour couvrir ses genoux. Quand elle marche, le tissu accompagne le mouvement et dessine la courbe de ses cuisses, donnant à sa démarche quelque chose d’à la fois enjoué et élégant. Il se surprend à avoir envie de poser sa main sur cette robe, pour sentir ce que les courts vêtements des filles dévoilent sans surprise. Le galbe d’une fesse, le contour d’une jambe… Il y a quelque chose de troublant, dans cette apparition, quelque chose de doux, et d’excitant dans la vision de cette femme en robe dont il ne peut reconnaître la couleur. Elle est sombre, c’est tout ce qu’il arrive à distinguer.”

 

Le Club

Texte hypnotique écrit presque d’une seule traite, Le Club demeure mon texte préféré. J’aime son ambiance, un peu sombre. Étrange, ce qui sommeille en nous…

Sa main avait entre-temps trouvé le bas de ma jupe, et fait doucement glisser le tissu vers le haut. Le bruit produit par le satin du vêtement qui frôlait la finesse des bas avait quelque chose d’électrique et d’excitant. Sans se presser, ses doigts ont cherché mon sexe, j’ai senti leur chaleur à travers l’étoffe de mes dessous. Il a commencé à appuyer, doucement, puis de plus en plus fort. Il retenait toujours mon visage et caressait du bout de la langue le lobe de mon oreille. Je penchais ma tête vers l’arrière, jusqu’à venir la poser sur son épaule, offrant ainsi mon oreille à la gourmandise de ses papilles. Il comprit mon offrande, et l’accepta, tout en glissant un doigt, puis un deuxième, dans ma fente trempée. Il se mit à jouer en moi un rythme que nul autre n’avait encore joué, lâchant mon visage pour glisser la main sous mon chemisier, ne prenant même pas la peine de le déboutonner. J’entendis à peine le bruit discret de boutons arrachés finissant leur destin sur un parquet.