Intimités

Que voulez-vous? J’adore toutes ces bêtises. Ces petits riens cachés partout.  Ces formes, ces odeurs, ces bruits,… qui se dévoilent et nous amusent, nous  inspirent, nous font rêver ou parfois même : nous excitent, un peu…

Comme le ferait une plume sur une peau mise à nue…

Rôôôôôôôôô !

Nooooon !

C’était pas possible, une chose pareille ! Ça ne pouvait pas exister ! Mais combien mesurait-donc ce, cette, ce, ce pénis (décidément, Mme Zorbit était une femme de peu de vocabulaire) ?

Véritablement estomaquée devant l’engin, Mme Zorbit était à deux doigts de sortir la règle de son tiroir pour le mesurer, lorsque la caméra bascula vers la droite, tout en reculant un peu. Cadrant à la perfection une jeune femme à quatre pattes, toujours plantée sur ce gigantesque membre dont on n’avait toujours pas aperçu l’ombre du gland. Or au moment même où la caméra s’arrêtait sur elle, la femme tourna la tête vers Mme Zorbit, et la regarda droit dans les yeux, l’air triomphant.

Extrait de: Adamo Bello, dans: Plein la vue

D’ailleurs, j’ai poussé un petit cri. J’étais étonnée par le geste, pas aussi doux et hésitant que ceux auxquels j’étais habituée, mais surtout par le fait que, quelque part, je ressentais une sorte de plaisir dans ce manque de douceur. Entre mes cuisses, je sentais une chaleur, et une sensation indescriptible, comme si quelque chose de mystérieux s’y développait, chaud, humide.

Extrait de: Le Miroir, dans: Plein la vue

Sous le bout des doigts la dentelle, celle qui annonce la peau, délicate, délicate comme le souffle de l’homme dans son cou; il lui dit sa beauté, les doigts atteignent la chair, l’un d’eux se dresse, désir, attente, trouble, appréhension, désir, désir…

Extrait de: Le Choix

Julien ferme les yeux. C’est sa première infidélité annoncée, il soupire, il profite. Et finit par jouir un peu paresseusement dans le latex, son sexe toujours planté dans la femme. Un son de gorge parvient jusqu’à lui, il l’enregistre à peine, elle a dû jouir aussi, tant mieux, il n’est pas égoïste.

Extrait de: Le Choix

Bref, d’un coup, elle me dit de prendre la première à droite, puis la deuxième à gauche, puis ceci, puis cela… Et au fur et à mesure de ses directives, elle commence à ouvrir ma braguette, et à me sortir le sexe du pantalon. Ouaouh ! Le tout comme une vraie pro hein, attention ! Pas un poil qui coince, pas une fausse manip’ de bouton, nickel la fille ! On sentait la maîtrise là ! Elle m’a pris entre ses doigts, comme ça, sans trop serrer. C’était bizarre. En fait, elle tenait ma queue aussi négligemment que si elle avait ramené une baguette de pain chez elle. Toujours en regardant par la fenêtre, l’air de rien, comme si c’était la chose la plus naturelle au monde de branler un collègue dans sa bagnole. Franchement bizarre, la meuf.

Extrait de: La Suceuse, dans: Talons rouges

Photos: © Corpus Delecta

Dessins & Illustrations : © Kiddo